Premier jour à la Fête de l’huma coté musique

Premier jour à la Fête de l’huma coté musique

La fête de l’huma a donc ouvert ses portes hier à midi au Parc Départemental de la Courneuve, dans une cohue bon enfant.

Entre messages politiques et humanitaires, mais aussi goût de la fête et véritable envie de se retrouver dans un paysage chamarré aux couleurs régionales, et plus que jamais frère des peuples.

Coté musique, bien que plusieurs artistes se soient succédés en se partageant les trois scènes de concerts du parc, le clou de la soirée ne venait pas d´un quelconque jeune groupe ou je ne sais quelle découverte, maïs d’une artiste bien ancrée dans le paysage musicale depuis les années 80 et d‘un groupe sulfureux reformé depuis peu, qui a déchaîné la foule et prouvé à quel point leur message était encore actuel !!!!

Catherine Ringer, Rock mes souvenirs

Catherine Ringer, l’élégance même, ondulant sur la scène telle une liane au vent sauvage du rock, théâtrale, d’une énergie à vous couper le souffle, a ravivé les souvenirs des plus anciens dans un melting-pot de ses chansons mythiques auxquelles n’échappèrent  pas « Andy » et « Marcia Baila ».

Lâchant soudain une immense chevelure lui arrivant jusqu’aux hanches, cette Lady Godiva moderne, chanteuse et musicienne, qui avait enflammé durant des années les scènes avec son groupe les Rita Mitsuko, rappela le souvenir de son acolyte, Fred Chichin, au détour d’une chanson qui racontait un voyage en moto au Maroc.

C’était aussi l’occasion pour elle de présenter son dernier album « Chroniques et Fantaisie ».

Suprême NTM : une présence explosive

À l’entrée de la fête de l’huma, alors que Suprême NTM montait sur scène, une foule surgissant de nulle part, ayant peur de rater leur concert, poussa, enjamba, sauta par-dessus les barrières de sécurité de l’entrée pour courir jusqu’à la grande scène où ils allaient se produire.

L’attachée de presse m’avoua que l’on n’avait jamais vu cela, un tel mouvement de foule. La dernière fois, c’était en 2007 avec Manu CHA0 !!!

Ils avaient rebaptisé leur groupe Suprême NTM  et ils n’auraient pas pu trouver meilleur nom pour prouver leur suprématie dans le monde du rap, car dès leur arrivée sur la scène, le public ne tenait plus en place, hurlant et poussant contre les barrières comme si soudain ils étaient possédés par les deux stars du rap Old Age.

« Passe le oinj ! », hurlait la foule, plus que jamais en délire. D’ailleurs, dès l’annonce de leur arrivée, la sécurité avait triplé.

Sur scène, Kool Shen et Joey Starr, véritablement complices, s’en donnaient à cœur joie, se rapprochant parfois du public comme pour les électriser davantage.

Après une absence de 20 ans, on sentait bien à quel point la scène avait certainement dû leur manquer à ces deux-là. En outre, c’était une véritable jouissance pour le groupe le plus emblématique du rap de se retrouver là dans leur territoire, le 93, où tout avait commencé. D’ailleurs, le présentateur, en bon chauffeur de salle, bien avant leur arrivée avait déjà titillé la foule, annonçant que la Seine-Saint-Denis allait être rayée de la carte.

Le seul bémol de cette première soirée fut l’organisation presse-photo de la grande scène, puisqu’elle était gérée par le staff des artistes !!!

Sur les consignes données aux photographes par le service presse, ils avaient donc le droit de se placer devant la scène et photographier les artistes, sans flashs, pendant les trois premiers titres. Seulement, ce qui n’avait pas été précisé, c’était qu’il fallait juste avant que les artistes arrivent sur scène, soit trois minutes avant, repérer notre nom sur une liste affichée à l’entrée VIP, à savoir si le staff de l’artiste avait donné sa bénédiction. Allez donc traverser une foule en délire pour voir si vous avez le saint graal !!!

Résultat des courses : de nombreux photographes des grands médias ne purent accéder à la scène.

Néanmoins, je voulais ici préciser que, contrairement à leur réputation,  Kool Shen et Joey Starr avaient ouvert les bras à la presse, acceptant tous les photographes accrédités présents au concert.

Bravo pour un groupe dont la réputation est tout le contraire !!!

Helena Mora

Photographe : Ana Pedroso

Corrections : Amandine Lebreton

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