Lords Of Chaos, lorsque les guitares s’ensanglantent !



Lords of Chaos est un film de Jonas Åkerlund. Dans le climat beaucoup trop apaisé de la Norvège des années 1990, Euronymous fonde le groupe Mayhem et devient l’épicentre de la nouvelle scène black métal norvégienne.


Un groupe de jeunes perdus exprimant leur mal-être immense en jouant du Métal Rock.
Un chanteur martyrisé enfant et harcelé et qui va en finir par se suicider, une immense violence pour finalement des gamins paumés, peignant leurs visages de blanc et noir un peu à l’image de Kiss.
Un immense penchant vers le satanisme comme s’ils voulaient ainsi se venger de l’échec de leurs jeunes vies.
Tel est le début du groupe le plus célèbre du Black Hard Rock norvégien Mayhem.
Des scènes chocs où le premier chanteur se taillade les veines sur scène éclaboussant au visage son public, le tout dans l’euphorie générale à faire froid dans le dos et à nous glacer le sang.
Sa fascination morbide pour tout ce qui est glauque, ne cessant de se couper les veines et se trancher le cou, jusqu’à ce qu’il se fasse exploser la cervelle est terriblement difficile.
On se dit d’ailleurs que ce jeune chanteur serait mieux en psychiatrie !
Le groupe Mayhem fait peur dès les débuts dans les caves à faire de la musique satanique, parce qu’on les sent instables et des proies faciles pour épouser la violence véritable.
Un gamin fasciné par le groupe qui devient le leader et entraîne peu à peu son groupe vers le chaos en devenant un criminel.
Lords Of Chaos nous laisse une impression d’effroi de film d’hémoglobine, mais en fait c’est bien plus que ça.
C’est le défi que lance un gamin illuminé au leader du groupe qu’il admire, cramer des églises, et certains glissent doucement vers la criminalité avec lui avec une sauvagerie d’une extrême violence et une désinvolture à faire pâlir un mort.


C’est la surenchère de la violence infernale plutôt que la surenchère de leur talent, il ne s’agit plus de faire hurler les guitares mais de hurler à l’unisson comme des loups affamés de sang, la violence est alors impossible à stopper dans les cauchemars du propre fondateur du groupe, comme hanté par ce passe récent et morbide et il n’arrive pas à se sortir de ce cercle infernal.
Perdant d’ailleurs la main face à son admirateur qui devient le leader obsédé par sa haine de la religion, et qui finit par mettre en péril tout le groupe voulant briser l’omerta et contactant la presse, précipitant tout le groupe dans une lumière satanique dont il se serait bien abstenu.
C’est alors le moment où l’élève s’oppose au maître et le supplante. C’est aussi l’heure des trahisons du groupe entre eux, un film construit comme une pièce antique où se mêle drames amour meurtres suicide et trahisons.
Dans ce film les deux acteurs principaux tirent leurs épingles du jeu filmés dans des tons sombres parfois rougeoyants comme le sang et noir comme les ténèbres, finalement la musique n’est pas si présente que cela mais la violence oui, et j’avoue avoir souvent fermé les yeux tant ce film n’était à certains moments qu’un véritable bain de sang sur fond de musique Métal Hard Rock, qui raconte l’histoire vraie du plus célèbre groupe de Métal Hard Rock norvégien.


Un très bon film au demeurant où l’on voit comment des jeunes musiciens talentueux finissent complètement laminés par leurs démons intérieurs, et où la folie meurtrière finit par prendre le devant de la scène.
Quant à moi je n’ai pas trouvé dans ce groupe un véritable effet satanique, mais plutôt un effet de folie destructrice haineuse et meurtrière chez trois de ses membres, le premier chanteur du groupe, puis l’assassin homophobe, et l’inquiétant Varg.
Par contre chez le leader du groupe parfois j’ai trouvé pas mal d’humanité cachée confrontée aux regards des autres membres du groupe, car à l’inverse des autres membres du groupe il a un cheminement qui va vers la rédemption avant d’être rattrapé par la folie de son ex-admirateur.

Helena Mora

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