Le festival du Chant de Marin qui a lieu tous les deux ans sur le port de Paimpol est reporté en 2023, mais les organisateurs proposent le samedi 14 août un condensé du festival avec « Paimpol remet le son »

À mi-route d’une quinzième édition pleine de promesses, le Festival du Chant de Marin devrait battre son plein. Son plein de musiques colorées et de senteurs parfumées, épicées, dans un décor somptueux de voiles et de gréements… La Covid en a décidé autrement.Mais l’association du même nom n’a pas voulu baisser les bras. C’est pourquoi elle propose, ce 14 août une journée réunissant sur le port chants de marin, musiques de Bretagne et du monde, avec la goélette De Gallant et le port en toile de fond… Paimpol remet le son, en attendant des jours meilleurs… Prenez du plaisir, en même temps que soin de vous !

L’AFFICHE

François Morel chante : Qui ne connaît pas François Morel ? Comme acteur, ce sont les fameux Deschiens qui l’ont fait connaître mais on l’a aussi vu dans Baron noir, célèbre série télévisée et dans une multitude de seconds rôles. Comme humoriste, ses chroniques matinales sur France Inter ont parachevé cette notoriété. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’il est aussi chanteur à ses heures, une carrière entamée il y a une quinzaine d’années et qui trouve une sorte d’aboutissement avec cet album, Tous les marins sont des chanteurs. Du chant de marin ? Pas vraiment. Mais de la chanson de mer, assurément. Point de départ, ou prétexte, la vie et l’œuvre d’Yves-Marie Le Corre alias Yves-Marie Le Guilvinec, «un poète injustement oublié» qui aurait navigué à la fin du XIXe siècle. A-t-il réellement existé ? Qu’importe puisque ses chansons sont bien là, retrouvées dans un vide grenier de Saint-Lunaire par François Morel lui-même. A Paimpol, il sera entouré de ses complices habituels, la percussionniste Muriel Gastebois, le violoncelliste Amos Mâh et bien sûr Antoine Sahler, pianiste et compositeur attitré. Mais aussi des locaux de l’étape, les Gâs de l’Almanach etEtienne Kerbaulà la bombarde.

Magenta, la nouvelle vie de #Fauve  : Le groupe aurait pu s’appeler Bonne Nouvelle s’il avait élu domicile Boulevard Bonne Nouvelle. Mais non : il se fait appeler Magenta parce que les quatre garçons qui le composent avaient aménagé une chambre en home studio Boulevard Magenta. Il n’empêche que l’arrivée sur scène de ce groupe est une très bonne nouvelle. À l’époque, le groupe ne s’appelait pas (encore) Magenta mais Fauve et c’est d’ailleurs sous ce nom que le groupe est passé au Festival du Chant de Marin en 2013. Pour les quatre garçons, la « période » Fauve s’est soldée par un succès énorme, des concerts par dizaine, en France et à l’étranger, deux albums studio en 2014 et 2015, un album live en 2016, un style cru, sans fard, la rage, la sincérité, le monde et les sentiments tels qu’ils se vivent pour toute une jeune génération. Le dernier concert de Fauve a lieu le 26 septembre 2015 au Bataclan. Voilà donc Magenta, projet né dans la foulée avec pour ambition d’arpenter les terrains de l’électro, les quatre garçons s’étant largement baignés dans la French Touch. Les paroles sont venues petit à petit et les premiers clips sont sortis début 2020. Leur premier album Monogramme est sorti le 9 avril chez Because. Ils seront en tournée dès l’été 2021 dans toute la France! Et à Paimpol !

Sylvain GirO et le Chant de la Griffe : Sylvain GirO est l’une des grandes voix de Bretagne. Il vient des musiques traditionnelles de haute Bretagne (francophone), du collectage, du chant a cappella pour la danse ou la complainte. Dans les années 2000, avec le groupe Katé-Mé, il a marqué la musique bretonne en projetant le chant traditionnel dans des rythmiques rock, funk ou hip-hop. Depuis 2011, il écrit et compose ses propres chansons et explore une nouvelle voie aux confins de la « chanson française » et des musiques populaires. En 2020 il a réuni autour de lui quatre chanteuses et chanteurs : Elsa Corre (Barba Loutig), Héléna Bourdaud, Youenn Lange et la voix basse de « Lo Còr de la Plana », Sébastien Spessa. Quatre voix aux timbres singuliers pour créer un chœur inouï qui porte haut la poésie de Sylvain. François Robin (machines, duduk, violon, veuze) y ajoute sa patte de coloriste électro-acoustique et de rythmicien ludique. Les mélodies entêtantes, spirituelles ou dansantes, les harmonies polyphoniques éclatantes, l’écrin instrumental électro-tribal, les textes poétiques incandescents… tout semble à la fois puiser aux sources des traditions musicales bretonnes et du monde, et raconter avec la plus grande ferveur le monde d’aujourd’hui. Jubilatoire !

Les Souillés de Fond de Cale : Les 5 membres ont su créer une identité propre, faite d’amitiés et de complicité. Depuis 1991, le groupe des Côtes d’Armor a promené ses compositions liées aux mondes maritimes du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est, de l’Islande à l’Italie, du Québec à l’Estonie, en passant par La Pologne, les Îles Britanniques, la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas. Issus de divers horizons musicaux, les cinq membres du groupe ont su créer une identité propre, faite d’amitiés et de complicités. Leur répertoire mêle chansons toniques et balades, le tout aromatisé d’émotion et d’humour. Les Souillés ont participé à leur premier Festival du Chant de Marin en 1991 et remettront le son cet été à Paimpol, après 30 années de bourlingue… Le groupe est formé de Philippe Noirel (chant, flûtes), Gilles Pagny (chant, bodhran, cajon, percussions, guimbarde), Michel Magne (chant, guitare, cistre, bouzouki), Alain Jézéquel (chant, flûtes, bombarde, mandoline, banjo, concertina) et Jean Pierre Trillet (chant, contrebasse).

Les Gâs de l’Almanach Constitué en 2011 à la demande de l’œuvre du marin breton, ce groupe d’une quinzaine de chanteurs s’est chargé d’exhumer des archives de l’almanach les dizaines de chansons écrites de 1899 à 1914 par des marins pêcheurs à bord de leurs bateaux ou dans les abris du marin. Ces chansons écrites sur les airs populaires de l’époque («Viens Poupoule», «La Tonkinoise», «Le temps des cerises», «l’Internationale», et d’autres…) racontent la vie des marins, leur donnent des conseils, et dans l’esprit de «l’almanach» et de son fondateur, Jacques de Thézac, se veulent formatrices, éducatives et morales. Les « Gâs de l’Almanach » se produisent pour des spectacles ou fêtes maritimes (Brest 2016, Festival de Paimpol, Route de l’Amitié…).

Bagad Boulvriag : (Boulvriag en breton) est un bagad de la ville de Bourbriac, créé en 1953 par plusieurs sonneurs dont Étienne Rivoallan et Georges Cadoudal. Il marque le début de l’histoire du mouvement des bagadoù par son style issu du terroir traditionnel. Le bagad se dissout à la fin des années 1960. Un nouveau bagad naît en 1995. Le Bagad Boulvriag participe au Championnat des Bagadoù dès 1997 et atteint la troisième catégorie en 2005, la deuxième catégorie en 2015 et la première – l’élite des bagadoù – en 2018.

La Fanfar’ Ô Pruneaux : A mi-chemin entre Dalida, Jimi Hendrix, Lully et le bagad de Lann-Bihoué, la Fanfar’ ô Pruneaux, fanfare de rue de la région de Paimpol, fait sonner tubas et résonner trompettes de façon parfois surprenante, souvent tonitruante, infiniment dépaysante mais toujours énergisante, sur des rythmes endiablés assurés par une cyclobatterie n’hésitant pas à rouler à tombeau ouvert, afin de clamer toujours haut et fort la devise du groupe : «La fanfare ou la mort !»

TARIF UNIQUE : 15,00 €

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