Elle avait 16 ans lorsque je l’ai rencontrée pour la première fois, elle vivait déjà dans un petit studio mais elle m’a donné rendez-vous chez ses parents pour parler de « Rouge Baiser ».
J’ai ainsi rencontré sa petite sœur Aude, son père et sa mère qui la couvaient du regard discrètement.
C’était son agent de l’époque, Dominique Besnehard, qui m’avait arrangé cette rencontre. J’ai encore enfoui au fond d’un tiroir de ma chambre une mini-cassette avec toute notre interview, relique d’un temps passé.
Un visage de poupée délicate, une bouche boudeuse parfois, des yeux bleus espiègles, vêtue d’un blouson en cuir noir et d’un jean, les cheveux longs lâchés sur les épaules, elle savait déjà très bien ce qu’elle voulait faire de sa vie.
On sentait surtout en elle une immense envie de croquer la vie à pleines dents, de vivre à sa guise, pleine d’humour, un charme fou, surtout folle amoureuse d’un jeune guitariste de rock, coqueluche de toutes les jeunes filles de l’époque, Stéphane Sirkis, elle était irrésistible,
c’était une interview ping-pong à savoir laquelle enverrait la question ou la réponse le plus loin.
Elle avait une assurance folle pour une gamine de son âge dont c’était le premier film.
Par la suite, on ne cessa pas de se croiser entre soirées et avant-premières dans le tumulte de ces année là.
Quelques années plus tard, j’allais la voir au théâtre jouer une très jolie pièce de Bernard Murat, « la mémoire de l’eau » et je découvrais alors une Charlotte devenue femme mais qui continuait de sourire avec les yeux.
La vie avait été marâtre avec elle mais je retrouvais au fond de ses yeux bleus cette force intérieure que j’avais sentie chez cette gamine rebelle qui ne demandait pas mieux que d’embrasser la vie.
Cette vie qu’elle racontera plus tard dans un livre bouleversant « L’amour dans le sang » puis dans « De cœur inconnu » et enfin dans « Bombay mon amour ».
« Je ne voulais pas être actrice, je voulais être chanteuse » m’avait-elle déclaré en plongeant son regard bleu champagne dans le mien.
Elle n’avait que 16 ans.
Plus tard, un certain David Bowie, une de ses idoles, lui donna ce conseil précieux : « Tu devrais chanter ! »
Elle était apparue dans son clip gravant pour toujours sur la pellicule son visage de porcelaine jouant aux femmes fatales dans la légende Bowienienne.
A 50 ans, voilà qu’elle suit enfin le conseil de David Bowie. Elle se lance dans la musique mais la musique vivait déjà tellement en elle !
Depuis deux ans, elle a foulé les planches pour des concerts, j’ai assisté à deux d’entre eux et franchement elle est émouvante, rayonnante et vraie. Elle ne triche pas, elle est sur scène comme elle est dans la vie.
Je ne peux m’empêcher de penser à la jeune fille rebelle qui affirmait « je veux être chanteuse ».
Et voilà, elle est chanteuse.
Elle nous raconte sa vie en musique, ses souffrances, ses joies mais aussi ses rendez-vous manqués avec l’amour, ce prince charmant qui lui a échappé et elle est encore plus fascinante avec cette fragilité enrobée de force qui est en fait sa réponse au destin.
Chanter était une évidence pour elle comme respirer.
Il lui manquait cela à son arc artistique.
Etre une muse ne lui aurait pas suffi car coule encore dans son corps le sang de cette jolie adolescente si volontaire, si pleine de liberté, aussi légère qu’un papillon en plein été.
Charlotte nous a donné à tous une leçon de vie avec ses livres et son parcours à l’écran, maintenant elle nous apprend à aimer la vie à travers sa musique.
Elle a mis sur Ulule la finalisation de son album pour peut-être un clip, une belle pochette.
https://fr.ulule.com/1er-album-de-charlotte-valandrey/
Généreuse, elle partage avec ses fans cette belle aventure pour que tous ceux qui veulent se joindre à elle puissent le faire.
Elle rappelle aussi que ceux qui embarqueront dans l’aventure de cet album, jusqu’au 2 juin pourront le précommander et moi je clôturerai en disant :
« Les petits ruisseaux font de grandes rivières ».
Comprenne qui voudra le rêve de gosse d’une jeune fille : aura-t-il une place dans votre cœur ?
La suite le dira car à présent c’est entre vos mains que s’écrira la suite de cette histoire, c’est vous qui connaissez la fin de la chanson.
Helena Mora