« Pardonne-moi », le clip posthume de Johnny est un véritable plagiat
Avant toute chose, je voudrais dire ici que les images de ce clip sont d’une grande beauté, mais ce qui s’y cache est pour moi simplement effroyable et me donne froid dans le dos.
David Hallyday a à peine sorti son clip « Ma dernière lettre », réalisé magnifiquement par sa sœur Laura, qui signe ici sa première réalisation, que Laëtitia sort un clip posthume de Johnny, où toutes les idées sont littéralement volées à Laura Smet.
Cela s’appelle un plagiat dans tous les pays du monde. Et pour enfoncer le clou, elle reprend tous les symboles de Johnny : le loup, la moto, la croix, et sans aucune pudeur reprend les images d’archives de l’époque où David était encore un enfant. Une façon bien à elle de lui voler aussi sa vie et s’approprier complètement l’image de l’idole.
Et, comble du comble : elle s’impose, même si je pense que ce n’est pas elle, mais on voit sa silhouette de dos coiffée à La Tipi Hendren. Elle s’impose tout au long de ce clip pour bien montrer à tous que Johnny, c’est elle surtout qui gère.
Ce titre est une pure merveille, mais j’ai du mal à regarder le clip.
À l’inverse du loup dans le clip de Laura et David, le loup ici est blanc, symbole surtout de rareté, d’exception. On pense alors à cette chanson si connue de Johnny « Comme un corbeau blanc » qui exprimait combien l’amour entre un homme et une femme est rare et précieux. Clin d’œil dans ce clip à leur histoire à tous deux, comme pour affirmer : « Vous voyez ? C’est moi qu’il a aimée ! »
Je ne sais ce que les fans de l’idole des jeunes vont penser de cette intrusion de sa veuve dans son clip, après tout ce qui se joue, cette histoire de famille étalée au grand jour aux yeux de tous.
Ce clip ressemble à un règlement de comptes de Laëtitia envers Laura et David. C’est bien triste. Cela ressemble à une réponse au magnifique clip de Laura, une réponse où Laëtitia réaffirme qu’elle est bien la gardienne de la mémoire de Johnny, enfin jusqu’à ce que la justice finisse par trancher.
Et toute cette envie de Laëtitia d’être au premier plan à tout prix vient seulement entacher l’image posthume du taulier.
Dommage, comme le chantait Johnny.
Helena Mora
Corrections : Amandine Lebreton