La nuit de l’erdre : du plaisir auditif et visuel non stop !

Pour sa 21ème édition, le festival La nuit de l’erdre a encore fait résonner les décibels ! Pas moins de 22 artistes de tous horizons se sont succédés sur les 2 scènes (Gorilla et Maki) face aux 54 000 festivaliers (contre 45 000 l’an dernier) qui ont répondu présents, dont 7000 campeurs ayant profité de la zone nuit du festival.

Le vendredi et le samedi ont affiché complets. Au total, ce ne sont pas moins de 1700 bénévoles répartis aux bars/restaurations, à la sécurité, au ramassage des déchets, à l’organisation, etc qui ont œuvré pour rendre ces 3 jours musicalement mémorables.

Ainsi, en ouverture le samedi 29 juin, le groupe local nazairien, Vertical, gagnant du tremplin de cette année. Ce fut l’occasion d’une jolie découverte auditive.

Malgré un soleil de plomb, les corps se sont déhanchés au rythme de la musique.

Sur l’autre scène, le groupe Minuit a mis le feu avec son titre « Flash » et « Paris tropical ». Le groupe est notamment formé de Simone RINGER et de Raoul CHICHIN, qui ne sont autres que les enfants de Catherine RINGER et de Fred CHICHIN, lesquels formaient le fameux groupe Les Rita Mitsouko.

Simone nous envoûte par sa voix atypique, et d’une ressemblance vocale et stylistique troublantes avec sa mère, Catherine.

Les concerts se sont enchaînés dans une fluidité et un timing parfaits et exemplaires, alternant entre les têtes d’affiche internationales, grands noms de la scène française et découvertes locales, et ce dans un souci d’éclectisme.

Gaëtan ROUSSEL, ex leader du groupe Louise attaque et habitué des festivals, a chanté à ses fans ses plus grands tubes issus de ses albums solo tels que « Help myself », « Dis-moi encore que tu m’aimes » ou encore « J’entends des voix ». En regardant dans le rétroviseur, il nous a livré des trésors de son patrimoine musical et, ainsi, a exhumé ses tubes « Ton invitation » et « Léa », entraînant avec lui un public nostalgique.

Les oreilles grandes ouvertes, on a poursuivi notre écoute et notre plaisir auditif et oculaire avec le chanteur Eddy de Pretto, ancien candidat du Tremplin, qui a débité ses punchlines punchy avec une incroyable énergie, nous livrant ainsi quelques-unes de ses pépites textuelles comme « Jimmy », « La fête de trop », « Normal », « Random » ou « Kid ».

Nous étions serrés comme des sardines, mais nous remuions à l’unisson comme dans une seule et même boîte !

Toutes les couleurs musicales étaient présentes sur scène. Il y en avait pour tous les goûts et tous les styles. Dub Inc, avec des sonorités reggae, en est la preuve et nous a menés dans une ambiance festive et dansante. Un pur dépaysement auditif !

Dans la soirée, les Toulousains Bigflo et Oli nous ont emmenés avec eux « Sur la lune » et nous ont chanté « Dommage » avec leur flot singulier et cadencé. Ils ont été rejoints sur scène le temps d’un morceau par Gaëtan ROUSSEL.

Plus tard dans la nuit, le groupe Editors nous a proposé un show rock d’une classe rare.

Enfin, le collectif musical français Bon entendeur nous a joué son célèbre titre « Le temps est bon » aux sonorités vintage ainsi que quelques mixtapes électroniques.

Après une courte nuit de sommeil sur place, le groupe Louisett, seconds vainqueurs du Tremplin de La nuit de l’erdre, ont accueilli un public plus familial pour cette troisième et dernière journée, avant de passer le relai à un des plus grands artistes français, en la personne d’HF Thiéfaine et ses 40 ans de carrière.

Le public a dansé sur les airs funky-groovy de Deluxe aux costumes et à l’univers décalés. Les cinq membres masculins portaient tous une moustache et la chanteuse, à la voix atypique et enfantine arborait une jupe rose en forme de moustache. Ils nous ont offert une prestation folle et pour la moins sportive.

Enfin, Boulevard des airs ont fédéré petits et grands sur leurs nombreux titres parmi lesquels « Emmène-moi », « Bruxelles », « Demain, de bon matin », « Je me dis que toi aussi », ou encore « Allez, reste », remémorant à notre (in)conscient collectif des tranches de vie, comme sublimées et mises en images par leurs paroles.

En guise de bouquet final, l’excellent Soprano, avec 1h30 de concert.

Bien accueillis, mon acolyte et moi-même avons profité pleinement de ces deux jours inoubliables au doux parfum de quiétude et d’allégresse.

Cette année encore, La nuit de l’erdre s’est associée au Zoo de la Boissière du Doré et poursuit son engagement pour la sauvegarde des grands singes, cause chère au festival et liée à son identité visuelle, réalisant de la sensibilisation sur place.

Ce fut pour moi de formidables instants à jamais gravés dans ma mémoire, tant humainement que musicalement et visuellement. Les festivals estivaux, et notamment celui-ci (l’un des plus renommés de France) nous rappellent l’importance de la musique dans nos cœurs dont on ne saurait se passer. Elle prend vie et nous vibrons avec elle et pour elle. Peu importe son style, elle nous révèle à nous-même, nous émeut, nous réjouit, fait vibrer nos cœurs et nos corps, et elle a ce pouvoir incroyable de nous rapprocher et de nous rassembler. Et c’est aussi pour cela que nous la célébrons : parce qu’elle nous rend vivants et nous la vivons ensemble. Si la musique était une arme, nous serions tous victimes.

Rendez-vous l’année prochaine !

Rédaction article et corrections : Amandine LEBRETON

Photos : Melvin BEAUPERRIN /MC

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