La Fête de l’Huma annonce son grand retour les vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 septembre 2021 dans le parc de La Courneuve en Seine-Saint-Denis.
Et oui, C’est ici que se sont déroulés les concerts les plus mythiques de la Fête de l’Humanité. De Pink Floyd à Stevie Wonder, de The Who à Leonard Cohen en passant par Johnny Hallyday, Cesária Évora, Patti Smith, toutes et tous ont enflammé la prairie de la Courneuve capable d’accueillir des dizaines de milliers de spectateurs.
« La Fête ouvre ses portes dans quelques jours… Et elle grandit chaque jour un peu plus. Les allées prennent forme, les scènes se montent, les stands se remplissent et les espaces de débat prennent vie ! » explique l’organisation. Tenez-vous prêts : du début d’après-midi jusqu’en fin de soirée se succéderont grandes têtes d’affiches, découvertes et jeunes talents.
Et si Alain Souchon n’a plus vraiment 10 ans mais 77. Chez lui, on voit à peine la différence. Quelques rides en plus mais toujours les mêmes boucles en bataille, la même silhouette longiligne, la même chemise blanche intemporelle, parfois encravatée. Le chanteur galopin aussi est indémodable, qu’il « chante un baiser », se demande si « on peut ravoir à l’eau de Javel des sentiments » ou veuille « du cuir, pas du peep show, du vécu » : Alain Souchon, c’est cinquante années de carrière entrecoupées d’excursions au cinéma, plus de 9 millions d’albums écoulés et dix victoires de la musique. Excusez du peu. C’est surtout tous ces tubes qui collent au cœur et au corps des générations que sa plume spleenétique et ses indignations douces ont traversées. Car ce n’est pas « la vie en rose » que le poète dandy entré au panthéon de la variété française nous propose, mais quelques bobos de la vie chantés à hauteur d’humain. Peu avant la pandémie, Alain Souchon sortait Âme fifties, dans la veine mélancolique qui est la sienne. Un album qu’il est reparti défendre en tournée sur les routes hexagonales. Comme en 2016, où il avait partagé le micro avec Laurent Voulzy, les 10, 11 et 12 septembre, il sera de retour sur la Grande Scène de la Fête de l’Humanité.
La venue d’IAM est un événement. Six ans après leur dernier passage sur la Grande Scène, et deux albums plus tard, le groupe sera l’une des têtes d’affiche de cette édition 2021. L’occasion pour eux de présenter au public de la Fête de l’Humanité leur dernier EP Première Vague. IAM, c’est d’abord un style. Une marque de fabrique, qui, au travers d’un flow posé, enchaîne les rimes et les messages souvent engagés. De Petit Frère, issu du mythique album l’École du micro d’argent (1997), au single Rêvolution (2017), le groupe venu des quartiers de la cité phocéenne s’est fait une réputation qu’ils endossent bien volontiers. « Ma mère était une militante, au Parti communiste, à la CGT, j’ai commencé très jeune à aller dans les défilés. Dans sa manière de m’élever, dans les musiques qu’elle me faisait écouter, ça a infusé, ça a donné un certain goût à mon rap », assume sans complexe Akhenaton, le leader du groupe. Sans aucun doute, IAM est déjà prêt à nous faire danser le mia.
TRUST, est-il bien nécessaire de les présenter ? Ils ont marqué et fait chanter toute une génération par leur musique revendicatrice et révoltée. Pour Bernie Bonvoisin : « C’est important de participer à la Fête de l’Humanité » Elevés (à juste titre) au rang de légendes du hard-rock français, TRUST est de retour, pour notre plus grand plaisir, pour une édition qui promet d’être des plus mémorable avec Dionysos, Boulevard des Airs, Suzane, Hervé, Little Bob Blues Bastards, ou encore La Caravane Passe…
Le festival est heureux d’accueillir Louis Chedid : « Ce personnage majeur de la chanson française, plume raffinée, mélodiste élégant, personnalité attachante et discrète, débordante de générosité et douée d’un regard acéré sur le monde. Entamée à la fin des années 1970, la carrière de Louis fourmille de chansons intelligentes, de disques qui dessinent une œuvre d’importance.»
Une grande première pour « BDA ». Le groupe tarbais se produira enfin sur la Grande Scène après plusieurs passages dans des éditions locales de la Fête de l’Humanité. Emmené par Florent Dasque et Sylvain Duthu, ce groupe mêlant chanson française, pop et world music connaît le succès avec l’album Bruxelles (2015), certifié double disque de platine. Depuis, Boulevard des airs enchaîne les festivals et les tournées médiatiques, notamment avec leur dernier album, Loin des yeux (2021), qui comporte de nombreuses collaborations, dont une avec… Tryo, avec qui ils partagent l’affiche de cette édition 2021.
Tryo à la Fête de l’Huma… Une telle évidence que le groupe aux textes fournis et aux rythmes entêtants retrouvera La Courneuve pour la troisième fois, après 2004 et 2016. Cela fait déjà plus de vingt-cinq ans que Guizmo, Mali et Daniel – le groupe portant mieux son nom depuis le départ du guitariste Manu Eveno en avril dernier – dressent leur regard sur la société, sur des rythmes reggae – « C’est du roots », précisent-ils dans leur premier album en 1998. De sa plume contestataire et malicieuse, parfois mélancolique, Tryo a enchaîné les titres cultes à la fin des années 1990 et dans les années 2000 : une ode aux réfugiés dans la Misère d’en face ; à l’écologie dans l’Hymne de nos campagnes ; à l’altermondialisme dans G8 ; aux plaisirs interdits dans la Main verte ; ou même aux lendemains de cuite, dans Désolé pour hier soir. Depuis, Tryo n’a rien perdu de sa musicalité ni de ses engagements. Après un disque-anniversaire, XXV, sorti en 2019, le groupe vient d’enregistrer un septième album, Chants de bataille, à paraître cet automne. Il promet d’en faire découvrir des extraits inédits au public de la Fête et à ses fans, toujours nombreux.
Le phénomène Suzane arrive à la Fête de l’Huma avec ses paroles sans fard, à la poésie électrique, aux chorégraphies entraînantes. La chanson française électro est à son paroxysme, dans son plus bel élément avec Suzane. Elle chante la surchauffe de la planète et la perte de l’innocence un soir de novembre, dans la grisaille parisienne. Le quotidien devient poétique et dansant. De danseuse à serveuse, elle est devenue chanteuse avec plusieurs millions de streams et casse Internet. Elle mène son combat sur scène avec ce regard d’une jeune femme d’aujourd’hui sur ses doutes et espoirs.
Sacré aux victoires de la musique 2021, le jeune chanteurHervé livre son âme aux sonorités électro avec son premier album, Hyper prolongations. Originaire d’une ville entre Versailles et Trappes mais sa mère vit à Lorient et son père est du Trégor finistérien à Plougasnou (29), Hervé exprime son hyperactivité et sa créativité pendant que le monde s’arrête début 2020. Avec des paroles personnelles, il décrit son quotidien, ses désillusions, ses besoins, et ses amours. Son Hyper intensité, l’auteur de Si bien du mal l’exprime par sa composition, son interprétation, sa production, son image… en bref, ce jeune trentenaire réussit à nous emporter dans sa musique active.
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